Aujourd’hui, c’est Eugenia, une personnalité atypique : splendeur au passé de mannequin devenue comédienne de stand-up : découvrez, grâce à notre ami Antoine Verglas, ses photos canons et son interview :

Playboy France : Peux-tu nous dire qui tu es ? Que dirais-tu à un inconnu pour qu’il sache tout de toi (tes goûts, tes loisirs, ta personnalité, où tu vis, ton âge, tout ce que tu veux partager) ?

Je suis une scientifique nucléaire sibérienne dans un corps de mannequin blonde… Dans mon spectacle de stand-up, je dis : « Mon père était un scientifique nucléaire, il a été forcé de travailler sur une bombe atomique… puis il a rencontré ma mère et ils ont créé une bombe humaine. » Je pense. Oui, les mannequins blondes pensent aussi… Les gens me trouvent assez étrange, c’est pourquoi notre spectacle Hollyweird : One Night in Paris au Théâtre BO est déjà complet pour le 16 mars.

J’ai aussi trois… ou quatre enfants, je ne m’en souviens plus. Non pas parce que je suis une mauvaise mère, mais parce que je suis mannequin et que je n’ai jamais gagné un centime avec mon cerveau… À côté de ça, je fais des courses automobiles avec Optima Batteries et je joue parfois les espionnes dans des films hollywoodiens, juste pour le fun.

Mes activités préférées : parler de physique quantique, soutenir des causes humanitaires et défendre la nature. Mon animal totem est le loup, j’ai un besoin vital de passer du temps seule dans la nature sauvage.

Comment es-tu entrée dans le monde du mannequinat et en particulier du mannequinat érotique ou sensuel ?

J’ai été repérée pour devenir mannequin professionnel à 13 ans par Slava Zaïtsev. À cet âge-là, je gagnais déjà plus d’argent que mes parents, qui venaient d’un milieu modeste. J’ai perdu mon père à 15 ans et je suis devenue le soutien de ma famille.

Très jeune, j’ai été repérée par Yves Saint Laurent lui-même. Il était un esprit frère : timide, mystérieux, poétique… Je n’aurais jamais pensé être à l’aise avec mon propre corps, jusqu’à ce que je devienne mère et que je rencontre Antoine Verglas. Avec lui, je me suis sentie en sécurité pour poser pour Playboy. Antoine voit la beauté naturelle du corps féminin, et c’est grâce à lui que j’ai accepté de partager cette part de ma féminité.

Nous avons travaillé ensemble partout dans le monde : Saint-Barth, New York, Los Angeles, Cannes… On s’amuse toujours énormément, et je suis reconnaissante d’être vue d’une manière aussi pure.

Quel est ton rapport à la sexualité et à ton propre corps ?

Après toutes ces années, je me sens plus forte grâce au stand-up et au jeu d’acteur. J’ai l’impression d’avoir enfin une voix, de pouvoir partager des images brutes et non objectifiées, qui font partie de la nature. J’ai toujours été en contact avec cette part de moi-même, mais je l’ai longtemps cachée… La société impose de la honte et de la culpabilité sur quelque chose d’aussi pur et puissant que la sensualité et la créativité.

Pourquoi as-tu voulu rejoindre la famille Playboy ?

Lors d’une réunion avec Playboy, j’ai appris qu’ils voulaient rebrander l’image du magazine pour qu’elle soit plus inclusive et valorisante, en donnant aux créateurs et aux modèles le contrôle de leur propre business. C’est une marque iconique et je me sens chanceuse et privilégiée de pouvoir contribuer à cette vision, qui casse les stéréotypes (comme celui qui dit qu’une mère ne peut pas être sexy) et qui célèbre le corps dans toute sa naturalité et son amour propre.

Qui sont tes inspirations dans l’art et dans la vie ?

Quand j’avais 13 ans, je collectionnais tous les posters de Michael Jackson et j’étais persuadée que j’allais l’épouser… Je pense qu’il fait partie des artistes les plus révolutionnaires, aux côtés de Prince, Sinéad O’Connor, Cher, David Bowie, Dostoïevski, Patti Smith… et tant d’autres que j’admire pour leur voix unique.

Comment s’est passée ta collaboration avec Antoine Verglas ?

Antoine est l’un de mes meilleurs amis et un artiste iconique ! Je n’arrive toujours pas à croire que je peux créer avec lui et profiter de son talent pour raconter des histoires en images. C’est si rare de travailler avec quelqu’un qui a une vision unique, un cœur pur et une bienveillance incroyable. Je chéris chaque instant passé avec lui ! Il est mon inspiration.

Quels sont tes rêves aujourd’hui ?

Aujourd’hui, mes rêves sont d’apprendre et de grandir en tant qu’être humain et artiste, de me battre pour ceux qui n’ont pas de voix, de créer un art original, de tendre un miroir au monde, de partager la féminité naturelle, d’autonomiser les autres… et, à la fin de tout ça, de rire.