Si Margot Des Alysés est jeune, elle prouve que la valeur n’attend pas le nombre des années ! Installée entre Milan et Paris, on a déjà pu la voir dans les pages de publications prestigieuses comme Elle, Grazia, ou encore Harper’s Bazaar. Dotée d’un charme à la Brigitte Bardot, elle se voit certes honorée de la comparaison, mais préfère tout de même revendiquer aussi une autre influence : la sienne ! « Les yeux charbonneux et les cheveux volumineux me vont très bien. Je pense que Bardot est l’un de mes modèles, une femme libre, une muse. Je la respecte énormément, surtout pour ce qu’elle fait pour les animaux depuis tant d’années ! Elle a une grande personnalité. J’ai ma personnalité, avec mes traits. Parfois, les marques et les magazines disent qu’ils sont très heureux de m’engager à cause du look Bardot, ce qui est tout à fait normal. Je pense que Claudia Schiffer a fait la même chose dans les années 90, mais elle est reconnue dans le monde entier comme Claudia Schiffer. C’est donc un grand honneur pour moi d’être associée à Bardot et cela me procure beaucoup de bonheur et de joie, mais je sais que mon public m’aime pour moi, Margot, et, je l’espère, pour ce que je vais créer, qui ne sera pas de la mode », nous confie-t-elle.
Car la jeune modèle est aussi une passionnée de musique. A quinze ans, elle découvert Jeff Buckley, qui a « changé totalement sa vision de la vie ». « Il a ouvert mon cœur et mon esprit à un type de musique totalement différent, et pas seulement. C’était si puissant. Et à une période de ma vie où j’étais extrêmement triste. C’était délicat. La musique de Jeff m’a beaucoup aidée à cette époque et m’aide encore aujourd’hui. Je n’aimerai jamais un autre artiste plus que lui de toute ma vie. C’est pour toujours », poursuit-elle. Et de nous en dire plus sur ses autres héros : « Grâce à Jeff, j’ai découvert Bob Dylan, Nusrat Fateh Ali Khan, Led Zeppelin, Pink Floyd, son père Tim Buckley, que j’adore, et Leonard Cohen. » Pour autant, Margot Des Alysés n’oublie pas l’apport, souvent trop mésestimé des femmes à la pop, que ce soit en France comme dans le monde : « Il y a beaucoup de femmes dans la musique que j’adore. Nancy Sinatra, qui m’inspire énormément. Nico est probablement ma plus grande influence et j’ai un amour particulier pour elle. Je me sens proche d’elle aussi, d’une certaine manière. J’adore Françoise Hardy, elle était magique. La musique doit vous secouer, vous donner quelque chose et être vraiment émotionnelle. C’est ce que cela signifie pour moi. Il ne s’agit pas de perfection ou de technique. Cela n’a rien à voir »
Côté mode, sa carrière a débuté en 2013, « surtout pour m’amuser ». « Je crois que j’ai décidé d’inclure la direction créative après une nuit surréaliste que j’ai passée à Taormina avec Tom Barman. C’était la veille du Nouvel An et aussi son anniversaire. Cette nuit, qui était imprévue, extraordinaire et créée par le destin, m’a donné la motivation de poursuivre mes rêves et de ne pas avoir peur de quoi que ce soit. Je m’en souviens très bien, du palais San Domenico au bar Morgana. Je portais mes plus hauts talons roses. Je me sentais en mesure de faire exactement ce que je voulais dans ma vie. C’était une nuit parfaite », nous dévoile celle qui a travaillé avec le légendaire Silvio Alibrio. « Salvo a réalisé des campagnes mondiales très célèbres pour Dolce&Gabbana. Il était tout à fait naturel de travailler ensemble. J’adore la Sicile et je crée beaucoup de mes projets sur cette île. Son approche de la photographie est vraiment authentique et intemporelle. La première fois que nous avons travaillé ensemble, c’était en janvier 2021, alors que la pandémie sévissait encore. Numéro m’a commandé un tournage et m’a donné la liberté totale de le faire comme je le voulais et, compte tenu des circonstances, ils étaient d’accord pour le faire en studio. Malgré cela, je n’ai pas hésité à me rendre sur l’île d’Ortigia (Syracuse). C’était surréaliste. Il n’y avait personne. La place principale était presque vide et nous avons obtenu des images incroyables de cette matinée, dont je me souviendrai toujours et qui resteront emblématiques. En général, j’ai travaillé avec de nombreux photographes, mais je ne suis jamais pleinement heureuse ou satisfaite par rapport à Salvo, parce que je pense qu’il me montre telle que je suis pour de vrai, avec une ambiance intemporelle qui adore. Un photographe très célèbre (je ne dirai pas qui, mais il est vraiment, vraiment génial), a dit que Salvo est le nouveau Ferdinando Scianna et que je suis sa muse Marpessa. Je ne sais pas si je pourrais être aussi emblématique qu’elle, mais j’ai l’impression que nous avons une grande relation de travail. Nous n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre. Nous nous parlons à peine sur un plateau ou avant. Il mérite le meilleur, il est immensément génial », révèle-t-elle.
Et que ce soit en musique, comme en mode, Margot Des Alysés vit « au jour le jour », et ne sait pas ce que le futur lui réserve ! « Dans ma carrière professionnelle, je vois venir de belles choses : chaque année, quelque chose d’extraordinaire entre dans ma vie, plus d’emplois, plus de marques, plus de magazines, plus d’opportunités. Je ferai plus et, je l’espère, mieux ». Et de conclure, à propos de Playboy : « Il n’existe pas de magazine plus emblématique ! Je me sens très honorée de travailler avec l’édition française et c’est une belle façon de m’exprimer, de partager ce que je veux et de me montrer comme je le veux. Mon image et mes idées, combinées à l’héritage de Playboy (qui est éternel), c’est un vrai rêve ». Un rêve devenu réalité !
Joseph Achoury Klejman
Creative Director and Model: Margot Des Alysés @margotdesalysesofficial
Photographer: Salvo Alibrio @salvoalibrio
Location: Villa San Corrado @villasancorrado
Special thanks to Guus Van Eck and Barbara ; also David Kane and Philippe Blondez