Après avoir mis des vestes en cuir sur les épaules d’Angelina Jolie (dans Girl, interrupted, conformiste et superficiel), Stallone (dans Copland, pas mal) et Brad Pitt (dans Logan, horrible), James Mangold nous propose un énième film inutile, sorte de « suite » à Walk the line. Timothée Chalamet y troque son déguisement de Willy Wonka pour l’accoutrement folk du jeune Bob Dylan, fraîchement arrivé à New York dans une quête qui le mènera jusqu’au Prix Nobel de littérature… Le film se concentre sur la première moitié des années 60, alors que Bob et ses « prophéties » acoustiques s’apprêtent à tout whippin, dans un New York très mal reconstitué, tout comme les costumes qui ressemblent à des déguisements trop bien repassés et les dialogues tirés des éternelles trois interviews de Dylan par Rolling Stone. Vu ce qu’on entend dans le trailer, tout à fait le genre de film dans lequel un personnage plus que secondaire, disons un clodo occupé à se parler à lui-même, déambulant sans but dans Greenwhich Village, se retrouve à dire : « I’m like a rolling stone ! » alors que Bob sort d’un bar, l’obligeant à faire la toupie et effectuer un 180 degrés vers la caméra, comme une chouette effarée, pour bien nous expliquer comment fonctionne « l’inspiration » divine… Pour une fois, l’acteur joue vraiment de l’instrument dont il prétend être expert, c’est toujours ça. Et il fait même l’accent !
Regardez bien la bande-annonce jusqu’à la fin, « Johnny Cash » y apparaît comme s’il s’agissait de la révélation surprise d’un super-héros dans un film de Marvel. C’est d’ailleurs un miracle que l’infâme Joaquin Phoenix n’ait pas été casté pour ce caméo. A complete unknown sortira pendant les fêtes. Sacré cadeau de Noël… Ça pourrait être pire, on pourrait se farcir un biopic sur Springsteen et la genèse de Nebraska avec le sosie du Willy Wonka originel dans le rôle titre, le Bear de la série du même nom, Jeremy Allen White.