« Mais ce n’est pas déjà un cabaret en soi, le Pink ? », pourrait-on nous rétorquer ! Eh bien non, le Pink Paradise, c’est plus que ça, c’est un club mythique, une institution, un lieu de fête, de danse, de strip-tease bien sûr, où la nuit tente de se souvenir de ce qu’elle était à Paris quelques décennies plus tôt. À partir de 22 h, et jusqu’à l’aube, on peut s’évader les pieds sur cette moquette léopard iconique, confortablement assis sur des canapés en cuir splendides et comme caliné dans une ambiance où les lights viennent frapper les velours et tapisseries rouges. D’habitude, on ne sait déjà plus où donner de la tête tant les beautés fatales déambulent dans tous les sens, mais ça ne suffisait pas aux décideurs du club ! En effet, depuis un mois, certains jeudi, le Pink a décidé de lancer son numéro de cabaret au sens premier du terme : c’est-à-dire qu’avant d’accueillir les danseuses sur le podium, le club a convié une bande d’artistes à venir, en amuse-bouche, faire le show : chanteurs, musiciens, effeuilleuses burlesques, performeurs, clowns… Drôle de cocktail qui fonctionne ! Nous étions à la première, le 31 octobre, pour Halloween… Nous remercions le boss Muratt Atik mais également Alexandre pour l’invitation et l’inventivité.

L’une des stars du show, c’est celle dont le nom est déjà connu à Paris pour les amateurs de burlesque : Scarlett Diamond ! Son visage d’ange et ses grandes ailes qui vont avec jettent un froid qui donne chaud. Les lumières se font plus sombres et douces et donnent aux mimiques de Scarlett un air de poupée de porcelaine, et la musique, parfaitement choisie pour accompagner les mouvements de l’artiste, attrape le chanceux spectateur pour l’obliger, c’est plus fort que lui, à regarder…

Mais le club diversifie aussi son offre puisque vous aurez systématiquement le droit à de la musique live ! Classiques français, tube internationaux, nostalgie rétro, flamenco peut-être, tout est possible ! L’effort de jouer sur de vrais instruments et de chanteur, sans effet, sur la piste de danse, est louable. Entre les différents numéros se glissent d’autres numéros, n’est-ce pas, encore plus inattendus ! Sketchs, déguisements, lipsync comme on en voit dans les concours de drag, clowns, showmen, vous pouvez vous attendre à tout mais jamais à n’importe quoi !

Le Pink n’oublie jamais bien longtemps ses fondamentaux et Scarlett n’est pas la seule femme à venir proposer ses charmes et son talent ! En effet, d’autres artistes proposent des numéros de danse, ou de pole, ou d’effeuillage qui diffèrent de ce que le club, passé minuit, sait déjà offrir.

Il est possible de prendre un verre, de commander une bouteille, et la club propose même de la finger food pour profiter entre amis devant le show sans passer par la case restaurant – car on l’oublie trop souvent mais le Pink, juste à côté, est aussi un restaurant ! Chez Playboy, nous sommes souvent amenés à sortir ou à être invités par les différents clubs de la capitale mais il est très rare que l’ambiance si particulière du Pink trouve une rivalité où que ce soit ailleurs. Ce n’est pas pour rien que c’est là-bas que nous avons lancé notre magazine pour une soirée mémorable dont les échos s’entendent encore dans tout Paris ! Rentrer au Pink c’est sortir du monde, c’est retrouver un soufre qui manque au quotidien, c’est accéder à une sorte de vrai Paradis qui ressemble à un faux Enfer où les anges sont mutins et les démons des déesses. Alors que le club propose désormais de temps en temps une séquence plus familiale, collective quelque part, est une nouvelle qui devrait ravir tous les timides mais aussi ceux qui auraient envie, avant de passer une nuit riche en émotions, de profiter d’un apéritif dans un lieu qui nous prend et qui nous donne envie de ne plus jamais en sortir. Et si Playboy y passait un peu plus de temps et participer à aider le Pink, qui n’a besoin de personne, à s’installer encore plus fort dans les esprits branchés et désireux de retrouver à Paris une nuit flamboyante ? Prochaine séance ? Le 29 novembre !