Ylona est une splendeur, et un esprit tout aussi beau que son visage. Nous avons longtemps voulu la voir accepter de figurer parmi nous et la voilà enfin ! Profonde, douce, multiple, mondiale, découvrez cette jeune femme aujourd’hui parisienne avec ses splendides photos et son interview qui fait aisément partie de nos meilleures :
Playboy France : Peux-tu nous dire qui tu es ? Que dirais-tu à un étranger si tu voulais qu’il sache tout de toi (tes goûts, tes loisirs, ta personnalité, ta localisation, ton âge, tout ce que tu veux partager) ?
Je m’appelle Ylona, c’est un prénom d’origine grec et en réalité je viens de … partout. Mon arrière-grand-mère maternelle est partie de Madagascar / Ile de la réunion, pour arriver en France à Paris avec un soldat au teint clair. De là, ma famille s’est diversifiée, mon grand-père maternel était un juif polonais et ma mère est tombé amoureuse d’un pilote de motocross aux USA, qui s’est avéré belge et qui est devenu mon père. Je suis donc un vrai petit chat des toits ! Mes réunions de famille sont de vraies palettes d’artistes. Je suis née à Paris, pour ensuite vivre quelques temps à la montagne, à Annecy. À la séparation de mes parents, j’ai vécu à Trouville sur mer, en Normandie, jusqu’à mon émancipation Parisienne, post bac. La mer est pour moi la réponse à tout et le berceau de mon enfance. Aujourd’hui à 26 ans, je suis désormais pleinement épanouie, j’habite à côté de chez ma mère avec mon chat à Paris. Ma routine est rythmée par la pratique du Yoga, la planification de mes nouveaux projets pro et de voyage et la reprise de mes études en Licence de psychologie après 6 ans de salariat (et un burnout). J’aime l’air frais du matin avec un thé sur ma terrasse, les conversations passionnées avec mes amies de longue date, elles sont comme mes sœurs. L’humour est vraiment une raison de vivre pour moi, puissant remède contre l’ego mal placé et qui réunit les âmes. Une journée sans rire et une journée perdue, et si vous êtes proche de moi vous ne serez jamais à l’abri d’un fou rire.
Comment es-tu entrée dans le mannequinat et surtout dans le mannequinat érotique ou sensuel ?
J’ai toujours aimé poser devant l’objectif. Dès nos 14 ans, c’était un jeu avec ma meilleure amie, qui elle a clairement l’âme d’une artiste. Je pense que j’ai toujours admiré les femmes et aimé les regarder. Nous avons été inspirés à l’époque par le travail de Maud Chalard / Théo Gosselin, dans un esprit très roots, en communion avec la nature. En plus je m’amuse beaucoup ! J’ai peu de pudeur devant l’objectif, je me sens libre. En parallèle de ma vie pro plus classique, j’ai toujours continué les shootings et quelques apparitions en figuration, pour le plaisir. Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir en vivre davantage. C’est quand même pas mal de vivre de sa passion !
Que ressens-tu à propos de la sexualité et de ton propre corps ?
Tout d’abord, la sensualité fait partie de mon quotidien. Il ne se passe pas un jour sans que je ne la cultive pas. C’est une façon pour moi de profiter de la vie et de célébrer chaque jour, de dire merci à mon corps. Plus jeune, mon modèle était Samantha dans Sex and the city, sa liberté d’être m’inspirait et je me voyais lui ressembler adulte, avec une vie sexuelle épanouie et une photo de moi nue dans mon entrée haha. La sexualité, c’est mon langage de l’amour. En couple, c’est à travers elle que je me sens aimée et écoutée. Je sacralise beaucoup cet aspect-là. Mes deux bibles sur ce sujet, si vous avez un peu de curiosité : sexologie du Tao par le docteur Stephen T.Chang et L’Art de l’extase sexuel de Margo Anan. La sexualité d’une population est selon moi, extrêmement révélatrice de son niveau social. L’éducation sexuelle doit être intensifiée et c’est toute notre société qui se verra transformée. Charline Vermont, créatrice du compte instagram @orgasmeetmoi est pour moi l’une des précurseuses les plus importantes de la recherche et de l’information de ces dernières générations.
Pourquoi as-tu voulu devenir membre de la famille Playboy ?
Rejoindre la famille Playboy est d’abord pour moi une victoire. En tant que jeune femme, comme beaucoup malheureusement, l’insouciance des plaisirs sexuels et sensuels de la vie est rapidement mise à l’épreuve par un masculin toxique avide de pouvoir, bien loin de la notion de plaisir et un féminin blessé, ancré dans le mental et l’égo. Rejoindre la famille Playboy, c’est avoir traversé ces épreuves indemnes, sans perdre ni mon pouvoir, ni ma flamme. Les femmes Playmates m’ont inspiré et m’inspirent encore. La famille Playboy est une safe place où embrasser sa superficialité sans rougir et avec un héritage culturel fort bien au-delà d’une simple vitrine.
Quelles sont tes inspirations dans l’art et dans la vie ? Parce que tu as l’air d’une artiste pour moi.
Mon grand-père était artiste peintre. Il a été le directeur du centre d’art contemporain de Rouen. Petite, je jouais dans son atelier, et hormis ses toiles et les couleurs magnifiques qu’il appliquait, il aimait aussi beaucoup les femmes. Je n’ai pas eu le droit de voir certaines de ses expositions. Mais nous étions complices et bien évidemment qu’il m’a montré ses œuvres. Je ne les comprenais pas vraiment à l’époque, mais aujourd’hui son héritage de livres (10 bibliothèques…) et d’œuvres, est une source d’inspirations inépuisable. La mode est aussi pour moi une source d’inspiration, ainsi que les personnes qui m’entoure et moi-même.
As-tu d’autres projets en parallèle ?
Oui : réussir mes études en psychologie, développer une vie professionnelle plus en adéquation avec qui je suis, continuer à partager ma passion photos et poursuivre mon apprentissage du piano.
Quels sont tes rêves aujourd’hui ?
Rêvons ensemble : une carrière de modèle qui me permette de vivre, construire une jolie famille (j’ai déjà des prénoms pour 4 enfants). J’aimerais que mes proches soient toujours épanouis. Aussi, j’adorerais nager avec les cochons sauvages sur l’Ile de Rum Cay, l’une des 700 îles des Bahamas (je suis marraine d’une famille de cochons avec le Refuge Groin Groin). Je voudrais apprendre à mieux comprendre la nature. La vie m’offre tellement de rêves, je ne peux pas en faire l’inventaire.
Photos : @david_guerre_photographe / @ilana.cael