Ce qui brille n’a pas besoin d’être éclairé mais remercions la Cinémathèque française de mettre un coup de projecteur sur Abel Gance, l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma, figure emblématique du muet et pionnier du septième art. Du 29 août au 25 septembre, cette rétrospective propose de (re)découvrir une filmographie dont on ne parle jamais assez : parmi les films programmés, Napoléon, évidemment, déjà diffusé à la Seine Musicale plus tôt dans l’été, reconstruit et restauré dans sa version inédite de 7 heures, en deux parties, sera projeté en salle Henri Langlois. L’hommage au cinéaste, dont les inventions et les trouvailles continuent d’éblouir (polyvision, montage rapide, utilisation de caméras portables, fondus enchaînés, surimpressions…), mettra également en lumière 26 autres films dont La Roue (1923), Lucrèce Borgia (1935), J’accuse (1918 et 1938), Austerlitz (1960), Venus aveugle (1943), Mater dolorosa (1917 et 1932), La Dixième Symphonie (1918), Barberousse (1917), ou encore Paradis perdu (1940), le film d’ouverture de cette rétrospective. Manquent à l’appel La Divine Tragédie, sur la Passion du Christ, et l’adaption de Voyage au bout de la nuit, projets qui n’aboutiront malheureusement jamais.