De lolita aux robes polka dot à vamp en dentelle, de paysanne aux seins lourds à prostituée brisée ; que ce soit dans les pages de Playboy alors qu’elle avait à peine 18 ans (voir ci-dessus), puis chez De Sica, Dino Risi, Cayatte, Scola ou Chaplin, Sophia Loren est le portrait éternel de la luxure et de la féminité dans tout son érotisme. Personne n’a jamais été aussi désirable à l’écran et en dehors (hormis peut-être Alain Delon). Chacun de ses mouvements, d’une grâce diabolique, dans des rôles aussi fins que sa taille corsetée, donne le tournis et fait bander l’âme. Comment l’oublier en Filumena, à qui son « Mimi », joué par Marcello Mastroianni, rend la vie infernale (ou est-ce l’inverse ?) ; en pizzaïola adultère, prête à déborder de son décolleté, dans L’Or de Naples ; en ciociara tragique et bouleversante, obligée de fuir Rome ravagée par les bombardements alliés ; face à Gabin dans Verdict, en mère prête à tout pour sauver son fils et, bien sûr, en strip-teaseuse improvisée dans Hier, aujourd’hui et demain ? En dix clichés, revenons sur son corps de déesse, magnifié par des tenues que Sophia remplit de toutes ses formes, sans jamais s’excuser d’être la femme la plus sexy de tous les temps. À Playboy, nous tenions à remercier l’actrice italienne pour ces presque 90 ans de visions de paradis.
En bas résille, mini-jupe et bustier à Rome, en 1955.
En porte-jarretelles, perles et corset dans Hier, aujourd’hui et demain (De Sica, 1963).
En robe vermillon et accessoires bleu cobalt, sur le tournage de L’Arme au poing (Winner, 1979).
En robe à pois sans manches sur le tournage d’Une espèce de garce (Lumet, 1959).
En dentelle et attendant son prochain client dans Mariage à l’italienne (De Sica, 1964).
En robe longue fluide, prête à s’énerver contre Marlon Brando dans La comtesse de Hong-Kong (Chaplin, 1967).
Avec un petit fichu et les épaules presque dénudées dans Orgueil et passion (Kramer, 1957).
En simili-gitane avec coiffure beehive, créoles dorées et robe rouge en coton.
En princesse blonde à Venise, avant d’être devenue totalement elle-même.
En robe de tulle et mules assorties sur le tournage d’Arabesque (Donen, 1966).